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Voici le fruit de l'ESPRIT : Amour, Joie, Paix, Patience, Bonté, Bienveillance, Foi, Douceur, Maitrise de soi (Ga 5, 22-23)
Pourquoi l’Esprit de Dieu apparaît comme une colombe ? Il le fait parce qu’il veut, mon enfant, te faire éclore.
Angelus Silésius
Le Saint Esprit repose dans les âmes des justes comme la colombe dans son nid. Il couve les bons désirs dans une âme pure comme la colombe couve ses petits.
Jean Marie Vianney
Un des titres de l’Esprit qui revient dans l’Evangile de Saint Jean est celui de Paraclet. Le sens de ce mot possède différentes nuances : défenseur, avocat, consolateur… Mais toutes indiquent
une action en faveur des croyants. En Lui, c’est Jésus lui-même qui continue d’être aux côtés de son Eglise. Jésus l’appelle, « un autre » Consolateur. Durant sa vie terrestre,
il était lui-même le Consolateur : « Venez moi – disait il – vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). Quand il promet
le Consolateur, c’est comme s’il disait maintenant « Allez à lui, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et il vous donnera le repos ! » … Le plus important est d’accepter
l’invitation du Christ et de faire l’expérience de la consolation de l’Esprit Saint. L’arrière plan sur lequel nous est présentée l’action du Paraclet est
celui de l’affrontement avec le monde. Cependant, le monde n’est pas seulement celui qui nous est extérieur : c’est aussi celui qui agit à l’intérieur de nous, dans les tendances
mauvaises, dans les résistances, dans les faiblesses… Avec l’Esprit, nous pouvons vaincre toute tentation et transformer la tentation même en victoire. L’Esprit console en faisant
résonner dans le cœur, les mots que Jésus disait aux siens quand il était avec eux. Aux commencements, toute l’Eglise a fait cette expérience de l’Esprit Consolateur :« elle s’édifiait,
est-il écrit, et marchait dans la crainte du seigneur e, grâce à la consolation du Saint esprit, elle s’accroissait »
Le mystère de Pentecôte, Raniero Cantalamessa, p.86-87
Celui qui fait les œuvres de Dieu ne doit pas être plus pressé que Dieu lui-même. Il doit marcher au même pas que l’Eternel. Celui qui a créé les étoiles ne mesure pas les choses à notre aulne.
Plus une chose est importante à ses yeux, plus il prend son temps pour la réaliser. Il la garde longtemps, près de lui, dans le secret. Puis il la prépare, de loin, de très loin par d’humbles commencements.
C’est ainsi que Dieu se hâte…. Par une nuit comme celle-ci, chaude et brillante, le Seigneur fit, jadis, sortir Abraham de sa tente pour lui montrer
l’éclat du ciel et lui promettre de multiplier sa descendance au-delà du nombre des étoiles. Rien, certes, n’était important aux yeux de Dieu comme cette promesse de salut.
Rien ne lui tenait tant à cœur. Il l’avait conçue dans sa ferveur ; elle était le fruit d’un amour éternel. Et cependant, il avait attendu des générations et des générations avant de la communiquer à un homme. »
« Et quand la promesse fut faite à Abraham, rien n’était plus important que sa réalisation. Il y allait du salut des nations et de la gloire du Père, et aussi
de la joie du Fils qui devait naître, et de celle de l’Esprit dans l’Eglise. Dieu, pourtant ne brusqua rien. Il laissa les siècles s’écouler. Il se montra longanime,
préparant en grande patience le cœur des hommes à l’évènement. Dieu aime les lointaines préparations et les lentes germinations, Oui, c’est bien ainsi que Dieu se hâte.
Et le plus étrange et le plus déroutant pour nous est que, dans ses lointaines préparations, Dieu fait entrer ce qu’il y a de plus opposé à ses desseins, nos étroitesses et nos fautes. Quand
il veut créer quelque chose de grand et de saint, un être à son image et à sa ressemblance, il prend de la boue. Sans doute parce que la boue est ce qui résiste le moins à son action ».
Eloi Leclerc, dans Exil et tendresse, p. 99.